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Présentation du projet

Données techniques

Nombre d’éoliennes
3
Nombre de ménages
6290
Puissance totale du parc
12.78MW
AEP* du parc
minimum 22 031 MWh par an
Tonnes de CO2 évitées par an
10 068

*AEP : Average Estimated Production (production moyenne estimée)

Description du projet

Aspiravi envisage de construire trois éoliennes sur les territoires de la commune de Onhaye, sur un axe nord/sud, au nord du village de Bouvignes-sur-Meuse, le long de la Meuse. Les éoliennes envisagées auront une hauteur maximale de 150 mètres et présenteront une puissance électrique comprise entre 3.6MW et 4.26MW.

Les trois éoliennes et la cabine de tête sont projetées sur des parcelles situées en zone agricole au plan de secteur et sont situées à moins de 1500m de l’axe de la Meuse. Les deux éoliennes les plus au sud sont également situées à moins de 1500m de la zone de dépendance d’extraction de Leffe et l’éolienne la plus au sud à moins de 1500m de la zone d’activité économique industrielle de Bouvignes-sur-Meuse. Comme le prévoit la réglementation, ce projet ne déroge donc pas au plan de secteur.

Trois modèles ont été pris en considération dans les études réalisées, permettant d’exploiter au mieux la zone, en tenant compte des contraintes locales :

Vestas V117 Enercon E115 Nordex N117
Tour 91,5 m 92 m 91 m
Rotor 117 m 115 m 117 m
Hauteur totale 150 m 149,5 m 149,5 m

Evolution du projet

Lors de la réunion d’information préalable organisée le 15 septembre 2020, un projet de 5 éoliennes a été présenté à la population. Une pré-étude d’implantation a toutefois été menée au regard des sensibilités paysagères associées à la vallée de la Meuse. Suite aux incidences avancées par l’auteur d’étude, Aspiravi a décidé de réduire son projet à trois éoliennes visant un rapprochement et un alignement strictement régulier des éoliennes par rapport à la vallée de la Meuse.

D’un point de vue paysager, les modifications apportées au projet ont permis de réduire considérablement les incidences attendues du projet initial et améliorer l’intégration paysagère et la lisibilité du projet.

D’un point de vue biologique, l’implantation des trois éoliennes parallèlement à la Meuse permet d’atténuer l’impact sur l’avifaune migratrice en réduisant l’effort de contournement par les individus.

Le projet développé est donc constitué de trois éoliennes avec des interdistances régulières en appui sur la ligne de force constituée par la Vallée de la Meuse.

Pourquoi le développement d’un projet éolien ?

Afin de lutter contre le dérèglement climatique, la communauté internationale a pris des engagements afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) de 40% d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 1990 et un objectif d’au moins 32% en ce qui concerne la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique à l’horizon 2030.

A l’échelle Belge, ces objectifs sont déclinés dans les travaux relatifs au Plan National Energie-Climat (PNEC) 2021 – 2030. La version définitive de ce plan a été remise par la Belgique à la commission européenne fin 2019. Les objectifs chiffrés du PNEC sont les suivants :

  • Réduire les émissions de GES de 35% d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 2005 ;
  • Un objectif de 18.4% en ce qui concernant la part des énergie renouvelables dans la consommation énergétique à l’horizon 2030.

Au niveau régional, le Gouvernement wallon a adopté, le 28/11/2019, sa contribution au PNEC conformément au règlement « Gouvernance » du « Clear Energy Package » européen. Les politiques et mesures du PNEC dans les matières relevant des compétences régionales seront intégrées dans un Plan Air-Climat-Energie (PACE) wallon à l’horizon 2030, permettant de contribuer à l’atteinte des objectifs climatiques et énergétiques assignés par l’Europe à la Belgique. Les objectifs wallons sont les suivants :

  • Réduire les émissions de GES de 37% d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 2005 ;
  • Un objectif de 23.5% en ce qui concernant la part des énergie renouvelables dans la consommation énergétique à l’horizon 2030.

Pourquoi ce projet éolien ?

Après l’adoption en 2008 du Paquet Energie Climat de l’Union Européenne, la Commission européenne a lancé la Convention des Maires afin d’appuyer et soutenir les efforts déployés par les autorités locales pour la mise en œuvre des politiques en faveur des énergies renouvelables.

Les signataires de la Convention des Maires s’engagent à réduire leurs émissions de CO2 de 40% d’ici l’horizon 2030 et à prendre des mesures pour renforcer leur capacité à s’adapter aux changements climatiques.

Les signataires s’engagent ainsi à soumettre un plan d’action pour le climat pour 2030.

13 communes de l’arrondissement de Dinant, signataires de la Convention des Maires de 2018, sont engagées ensemble dans un Plan Energie Climat (PEC) conjoint. Parmi ces 13 communes se trouvent :

  • Onhaye ;
  • Dinant ;
  • Hastière ;
  • Yvoir ;
  • Anhée.

A savoir les 5 communes concernées par le projet faisant l’objet de cette étude. Celles-ci se sont donc engagées à réduire collectivement leurs émissions de CO2 de 40% à l’horizon 2030.

Afin de parvenir à cet objectif, le PEC, établit en 2018, a, entre autres, réalisé une évaluation du potentiel technique de production d’énergie renouvelable sur le territoire des 13 communes. Cette étude indique notamment les éléments suivants :

  • « L’arrondissement de Dinant bénéficie d’un potentiel de production renouvelable exceptionnel. Le territoire devrait être encouragé à dépasser largement les actions limitées reprises dans le PEC en matière de production renouvelable ».
  • Le potentiel éolien théorique, basé uniquement sur le grand éolien, permet une production estimée à 2 894,8GWh par an, sur base de machines d’une puissance de 3.4MW.

La production électrique nette prévue pour ce projet varie entre 22.031 MWh et 23.184 MWh en fonction du modèle étudié. Ce site dispose d’un gisement éolien de bon niveau. De plus, aucune perte de bridage acoustique et ombrage n’est à prévoir. Les pertes de production liées au module d’arrêt en faveur de la chiroptérofaune sont de l’ordre d’environ 5%.

Cette production correspond également à un évitement de 9422 t éq-CO2 par an, soit l’émission de gaz à effet de serre produite annuelle par environ 1532 logements ou 5191 véhicules. Le projet éolien de Onhaye contribuera donc à hauteur de 4,8% à atteindre l’objectif de réduction des émissions.

Le développement de ce projet s’inscrit donc dans cette logique nationale, régionale mais également communale d’une augmentation de la part d’énergie renouvelable dans la consommation énergétique ainsi qu’à une réduction des émissions de GES.

Critères d’implantation

Le développement de projets éoliens fait l’objet de nombreuses réglementations. Lors de l’élaboration de ce projet, Aspiravi a veillé à ce que l’ensemble des critères soit respecté.

a. Distances aux zones d’habitat, habitations isolées et incidences paysagères du projet

La réglementation demande que les éoliennes du projet soient distantes de 600m de toute zone d’habitat et de 400m de toute habitation isolée*.

*Habitation non reprise en zone d’habitat ou zone d’habitat à caractère rural au plan de secteur.

Ces distances sont respectées pour l’ensemble des zones d’habitat et des habitations isolées.

Lors du développement du projet, une pré-étude paysagère a été réalisée par le bureau d’étude afin d’appréhender la cohérence visuelle du projet. Suite à cette pré-étude, Aspiravi a pris la décision de réduire le projet à trois éoliennes permettant de considérablement réduire les incidences paysagères attendues du projet.

Incidence sur les lieux de vie :

Le projet ne présente aucune incidence importante sur les lieux de vie. Les autres incidences varient de modérées à nulles en fonction des lieux.

Incidences complètes du projet :

Cliquez ici pour accéder aux 28 photomontages réalisés dans le cadre de l’étude d’incidences. Ces photomontages ont été réalisés par le bureau d’étude afin d’estimer les incidences paysagères du projet sur l’ensemble des éléments d’intérêt paysager de la région.

Analyse des covisibilités et de l’effet d’encerclement :

Aucune problématique de covisibilité avec l’ensemble des parcs existants, en instruction ou en développement des environs n’a été relevée par le bureau d’étude. Aucun effet d’encerclement n’est également attendu pour l’ensemble des lieux de vie à proximité du projet.

b. L’environnement sonore

Des modélisations acoustiques ont été réalisées sur les trois modèles d’éoliennes envisagés dans ce projet afin de garantir le respect des valeurs limites prévues par la Région wallonne, en journée, durant la période de transition* et durant la nuit.

*période de 6h à 7h et 19h à 22h tous les jours sauf les dimanches et jours fériés où cette période va de 6h à 22h.

Les normes de bruit à respecter en vigueur sont les suivantes :

Les modélisations réalisées dans les conditions maximalistes (puissance acoustique maximale de la machine, propagation dans toutes les directions,…) indiquent que les trois modèles sélectionnés respectent les valeurs limites pour l’ensemble des périodes. Aucun bridage ne doit donc être mis en place pour ces éoliennes.

La carte ci-dessous reprend les résultats de la modélisation des émissions sonores du modèle le plus bruyant envisagé en période de nuit. La limite réglementaire, à savoir 43dB(A) est représentée par la courbe bleue sur la carte.

Après la construction du parc, Aspiravi réalisera un suivi acoustique des éoliennes afin de s’assurer du respect des normes.

c. L’ombre mouvante

La réglementation impose qu’aucune habitation ne peut subir un effet d’ombre mouvante lié à la rotation des pales plus de 30min par jour et 30 heures par an.

Pour les trois modèles étudiés, les modélisations indiquent le respect de ces valeurs réglementaires et aucun bridage n’est donc nécessaire dans le cadre de ce projet.

Afin de s’assurer du respect de ces normes, les éoliennes seront équipées d’un « shadow module » afin de déterminer les impacts de l’ombre mouvante pendant toute la durée de vie des éoliennes.

d. Exploitation optimale du gisement éolien du site

Une étude de vent a été réalisée par un bureau externe afin de déterminer le potentiel de production du site. La production estimée varie entre 22 031MWh/an et 23 184MWh/an en fonction du modèle considéré.  Le site d’Onhaye dispose donc d’un gisement éolien de bon niveau et fait partie des zones identifiées comme présentant un potentiel venteux suffisant pour une exploitation éolienne.

e. Analyse des enjeux biologiques

Dans le cadre de ce projet éolien, de nombreux relevés biologiques ont été réalisés afin de pouvoir caractériser l’activité biologique du site. Outre les relevés préconisés par le Département de la Nature et des Forêt (DNF), le site a fait l’objet de deux types de relevés particuliers :

  • Evaluation de l’activité des chauves-souris en altitude via la mise en place d’un mât de mesure ;

Suite aux informations récoltées par les micros installés sur ce mât, un module d’arrêt spécifique aux chauves-souris du site pourra être paramétré afin d’arrêter l’éolienne lorsque les conditions météorologiques d’activité des chauves-souris sont réunies.  Grâce la mise en place de ce module d’arrêt, les impacts des éoliennes sur les chauves-souris seront à des niveaux faibles à négligeables. La mise en place de ce module d’arrêt induit une perte de production de 5% du parc, perte intégrée dans l’étude de vent afin de déterminer le potentiel de production du site.

  • Evaluation de la migration suite à la mise en place d’un radar et la réalisation de relevés spécifiques

Les résultats de cette étude indiquent que le projet aura un impact faible sur l’avifaune migratrice.

Pour l’ensemble du projet, afin de compenser l’ensemble des impacts potentiels du parc sur l’avifaune et le chiroptérofaune, 3,37ha de tournières enherbées permanentes et de couverts nourriciers seront mis en place ainsi que 600m de haies vives et bandes enherbées.